Dans les coulisses du plan Biden pour siphonner l'industrie européenne Contenu réservé aux abonnés
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Le jour où la loi IRA a failli capoter. Les manoeuvres secrètes de Bill Gates. La colère de Macron. Comment la Maison-Blanche déroule le tapis rouge aux PDG européens. Thierry Breton et la fabrique de la riposte européenne. Ursula von der Leyen et le trouble de Bruxelles…
Par Nicolas Barré, Solveig Godeluck, Véronique Le Billon, Fabienne Schmitt
« Ce coup de Joe Biden, nous ne l'avons pas vu venir… » Lorsque, fin juillet dernier, les Etats-Unis adoptent l'Inflation Reduction Act avec à la clé des aides massives pour les entreprises produisant sur le sol américain, rares sont les dirigeants européens qui mesurent immédiatement la portée du tsunami à venir. « Je salue la signature de l'IRA » s'empresse même de tweeter la très atlantiste présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se réjouissant qu'enfin, les Etats-Unis lancent une offensive « verte ».
Au cours du mois d'août, pourtant, l'inquiétude monte dans plusieurs capitales europ éennes. Le plan américain est puissant. Et il s'ajoute au fait que l'énergie coûte trois à cinq fois moins cher outre-Atlantique . Comment résister ? « Nous avons vite réalisé qu'avec l'IRA, les Etats-Unis avaient mis en place une formidable pompe aspirante pour les investissements étrangers », témoigne un haut dirigeant. Sidérés, les Européens découvrent aussi que l'administration Biden ne se contente pas d'ouvrir un « guichet ». Elle démarche directement les plus grandes entreprises européennes au niveau des PDG et des comités exécutifs. « Certains industriels ont été contactés en direct par des conseillers de la Maison-Blanche, nous en avons eu la preuve », s'étrangle-t-on côté européen.
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